Le Canada est le seul pays d’Occident ayant une chaîne d’approvisionnement complète pour les véhicules électriques (VE). Son industrie manufacturière de VE fait l’envie du monde entier. Cependant, la demande ralentit pour les VE puisque leur adoption par les consommateurs est plus lente que prévu, ce qui perturbe l’industrie. Les fournisseurs font face à un nouveau casse-tête : ajuster leurs empreintes immobilières tout en étant prêts pour quand la demande reprendra fatalement de la vigueur.
Comme l’industrie automobile traditionnelle, l’industrie balbutiante des VE requiert des investissements à long terme et une planification des années d’avance. Mais pour les VE, il est plus difficile de prévoir les préférences de consommateurs et les changements aux règlements. L’infrastructure de l’industrie est aussi moins robuste, notamment les bornes de recharge qui gardent les véhicules en marche sur de longues distances, augmentant le niveau de risque pris par les intervenants de l’industrie lorsqu’ils investissent à long terme.
Le Canada bénéficie de nombreux avantages, lesquels ont assuré le rôle dominant du pays dans la chaîne d’approvisionnement mondiale des VE. Il possède des trésors de richesses naturelles requises tout au long du cycle de vie des VE, y compris des réserves de cobalt, de graphite, de lithium et de nickel ainsi qu’un vaste réseau hydroélectrique, une énergie durable. Le pays bénéficie d’une main-d’œuvre instruite, d’une culture de conservation et de restauration de son environnement et de la volonté politique de proposer des incitatifs spécifiquement pour soutenir l’industrie du VE. Le Canada peut aussi compter sur la proximité physique des États-Unis, y compris la « Battery Belt » de ce pays.
Les élus des États-Unis et du Canada ont réagi à l’engouement initial des consommateurs pour les VE avec un déploiement rapide d’incitatifs financiers pour les fabricants. Cependant, plusieurs facteurs, comme l’inquiétude des consommateur sur l’autonomie ou sur l’accès à des bornes de recharge dû à une infrastructure limitée ainsi que les différences entre les générations ont fait que les prévisions sur l’adoption des VE se sont avérées un peu trop optimistes… pour le moment.
Les personnes et ménages possédant des voitures sont la force motrice derrière l’adoption plus lente que prévue des VE. En revanche, les grandes corporations et les organismes gouvernementaux avec des flottes de véhicules ont rapidement adopté les VE, puisque cette transition est un élément essentiel leur permettant de mener à bien leurs engagements en termes d’ESG et de décarbonation.
Les fabricants de VE anticipent une croissance continue de la demande, quoique plus lente que prévu au départ. En attendant, ils prévoient un augmentation de la demande de véhicules hybrides et une longue période où les consommateurs continueront d’utiliser les véhicules à essence dans le cadre d’une transition énergétique plus générale.
Ainsi, certains fabricants de VE qui occupent des immeubles et des terrains, des fournisseurs de batteries pour VE aux usines de recyclage, et toutes les entreprises de la chaîne d’approvisionnement des VE font face à un problème de sous-utilisation.
Avison Young aide ses clients en cours de négociation à ajouter plus de flexibilité à leur bail, créant les possibilités nécessaires pour réduire ou augmenter au fil du développement de l’industrie canadienne des VE dans les prochaines années. Avec une vue d’ensemble de l’espace disponible en général dans le marché du VE, l’agence est en position d’aider les entreprises à agrandir leur superficie dans le même immeuble si la demande augmente dans les deux ou trois prochaines années.
Avison Young peut aussi aider les propriétaires de sites avec des propriétés sous-utilisées à mettre en œuvre des stratégies d’optimisation de site, ce qui inclut la division de parcelles de terrain pour en vendre une partie.
“Le secteur manufacturier subit de grands changements. De nombreuses installations industrielles se font reconvertir pour accommoder de nouvelles technologies. Cependant, l’ajustement des capacités de production comporte des risques considérables, des défis et des incertitudes dans les marchés d’aujourd’hui. En ce moment, nous travaillons avec des entreprises qui réévaluent leur portefeuille immobilier, soupesant la cession partielle ou l’ajustement de leurs immeubles. "
Sanjiv Chadha, MCR, SIOR
courtier et associé, services aux occupants
Composer avec la volatilité de l‘industrie est un défi en soi. Face à un ajustement des empreintes immobilières, en plus d’une multitude d’autres décisions ayant des effets à long terme, il est essentiel de travailler avec des conseillers de confiance qui comprennent l’industrie et ses difficultés et savent collaborer pour créer des solutions en temps réel.
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Collaborateurs aux articles
Arlene Dedier
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- Associée, vice-présidente exécutive, Gestion de projets - Canada
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- Gestion de projet
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